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P.A.L.

17 avril 2013

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17 avril 2013

Casa

Elle a ouvert la Médina

Au long désert

De steppe en steppe

Calcination du cœur

Et de la chair

Nigredo solaire

Elle a ouvert la porte au vent

Pour qu'il passe

De temps en temps

Un jour ou deux

Belles échappées claires

Au milieu du silence

Enfin il pleut

Sur Casa la Blanche

17 avril 2013

Circonférence

17 avril 2013

Terra Nova

Plasticité du mensonge
Etourdi mais
Le scalpel du regard
Découpe menu
Le rictus crispé
Du fourbe
Qui marche en crabe
Le long des murs
Sans avoir essuyé
Le plâtre désulfuré
Collé à sa nuque
Qui vois-tu dans le miroir
Que je tisse
A coup de vérités ?

Le philosophe et sa muse
En pâte à modeler
Plastique
Tu es
Plastique
A jamais
Dans le vortex
De songes éthérés
Soupe translucide
De désirs orduriers
Terra Nova
Qu’on ne capture pas
Invisible des hautes sphères
Du bout d’un nez bistouri
Septième continent
Poldérisant l’Atlantique
Du pacif-isme bourgeois

Terra Nova
Pour l’Adam et l’Eve en régression
Rachetée à coup de Décaméron
L’inconscience a un nom
Great Pacific Garbage Patch
Je peux... je peux...
Oui oui béni
Même l’avanie s’explique
Plastique
Tout est plastique

17 avril 2013

Continent Alpha

On louait
La mer immaculée
Les chutes d'eau
Les tempêtes
Le désert inassouvi
La lune et le soleil
Couronnés
Des dieux sans queue ni tête
Pesaient
Ça et là
Dans la poussière
De poudre pâle
Dans les grottes les ermites
Barbus
S’enlisaient en silence
Parfois poussaient des cris
Plainte unie
Au gémissement de la foule
Moribonde
Asservie
J'ai rejoint le continent parallèle
Libre
Où règne le commencement
L'inachevé
Le devenir
Stable dans ses résurgences
Une masse blanche
Striée de noir
En lettre unique
Détournant le regard
J'ai vu une apparition
Qui m'a guidé
Vers la rivière souterraine
Des rapports implicites
Sans astre ni discours
Sans vérité relative
Toute nue
Impalpable
Mais pourtant bien visible
Maintenant
J'ai vu
Je peux parler

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17 avril 2013

Chandelles

Ici rejaillit la lumière.
Au loin, déjà, se confondent
Les rêves légers
Aux horribles scories.
Adieu, belles journées de frayeur !
Pour tout labeur,
J'ai creusé un tombeau
Lumineux :
Photophores,
Six bougies,
Et fêter
Ce qui jamais
Vraiment
Ne s'enfuit.

17 avril 2013

L'Annonce faite à Marie

Le bonheur des minutes profondes

Là où je vais avec mon amie

Aurore

Chaque jour est une nouvelle aube

A chaque fois que ton cœur sourit

17 avril 2013

Collage

Aux quatre coins de ton existence
Tu coupes, tu colles, tu rassembles
Les morceaux en silence
D'un être imagé
Regard kaléidoscope
Sur l'effervescence
La femme en toi
Elle est blush et noir
Elle est mère
Mais rentre tard le soir
A présent
Hors du cadre
De leurs normes
Devant la glace
Cent coups de brosse
Une pour chaque blessure
Une pour l'Eve future
Du khôl et du fard
Pour peindre l'étendard
De la délivrance
Il est minuit
L'heure a sonné
Tu te transformes

17 avril 2013

A.M.

Avant, elle ne voulait pas être une femme
Elle souffrait
Après, elle a voulu être une femme
Ils n’ont pas voulu
Alors, elle n’a été ni l’un ni l’autre
Comme un homme qui s’esquinte
A être compris
De toutes ses forces
Que l’on ignore
Et que l'on encense
Le jour de sa mort
C’est glauque et tragique
Romantique ?
A vos souhaits !
C’est mieux ainsi
L’Epopée d’un poète kalachnikov
Venu évangéliser la campagne française
Mais revenez
Ils ont peur
Revenez !
Mais ils sont sourds
Aveugles et muets
Parfois elle écrit des choses
Il ne peut pas le savoir
Pour elle pour d’autres
Elle pose des mots
Esquisse des contours
Il ne peut pas le voir
Mais il l’entend
Elle le sait
Résonnent
Ses mots inscrits gravés
Ses mots à elle
Polis lissés
Parce qu’elle est ainsi
Reviennent
Sous une autre forme
Qu’il jette
Différemment
A coup de cran d’arrêt
Il fauche les blés
A coup de scalpel
Ca la fait rire
A grandes brassées-geiser
En évitant le chiendent
Parce qu’il trouve cela esthétique
Il compte à rebours les gouttes sur la plage
Elle compte ailleurs des coquillages
Dessine des formes sans intérêt
Mais ça lui plaît
Lui compte autre chose
Et se retrouve pourtant sur la même jetée
Par jour de gros temps
Le visage plein de sel
Du sable entre les dents
Elle caresse un vers
Qui reflux ailleurs
Sur sa main à lui
Rejaillit en spirale
Celle du coquillage
Suivant la mer qui emporte une émeraude
Et recrache ailleurs un tranchant
- Ou l’inverse -
Avachi lavé
Rincée
De courir après les mouettes
Elle fait tourner un coquelicot dans sa bouche
Un glaive pivote comme une hélice dans le ciel
Il le saisit et frappe
Le monde

             Est un vase communicant

                        Où quelques étincelles éparses

                                                   Forment le même éclair

17 avril 2013

Eros

Il n'y a pas de définition horizontale de l'amour.

Peut-être quelques consonnes et quelques voyelles.

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